Goma : malgré surmilitarisée, les autorités dépassées par l’insécurité.

Publié le 12 janvier 2024 à 09:06

Pendant qu’il n’y a même pas une semaine que via un communiqué, le Gouverneur Militaire a.i Peter Chirimwami et le Maire Militaire de Goma venaient de décréter une mesure interdisant toute circulation des motos au-delà de 18:00.

Comble, c'est que dans la nuit du jeudi à ce vendredi 12 janvier 2024, vers 1:00, au quartier majengo, vers l'endroit dit Kilijiwe, deux hommes armés non encore identifiés, ont réussi à s'introduire dans le domicile dans lequel logeait monsieur Barack Nzanga revendeur des crédits prépayés. Ici, ils ont pris argent et autres biens de valeurs. Au lieu de laisser même vivant, âgé de 26 ans, ils l'ont criblé des balles.  

Voulant respecter la mesure des autorités, Baraka a fermé tôt sa boutique. Mais ceci n’a pas poussé qu’il soit épargné des criminels. Ainsi, il devient la deuxième personne à subir le même sort dans l’espace de moins de dix jours. Outre, cet incident malheureux survient après celui du meurtre d’un autre revendeur des crédits prépayés au quartier Kieshero, dans la même ville.

LISVDHE condamne ignoblement l'acte portant atteinte au droit à la vie. Elle demande à l’État l’ouverture des enquêtes justes et impartiales.

Notons que de ce cas, il dénote que dans cette ville touristique, après les échangeurs de monnaie, sont les revendeurs des crédits et les opérateurs de transfert d'argent via mobiles qui deviennent de plus en plus devenir cibles des hommes armés.

Rappelons que Goma est parmi les villes congolaises les plus militarisées. Elle n'abrite pas seulement des éléments FARDC, mais aussi les contingents de la MONUSCO et de la SADC ainsi que les jeunes des groupes armés dits Wazalendo qui ont pris le statut des réservistes.

Rappelons également que Goma est attachée directement au territoire de Nyiragongo, qui est en limite avec le parc National de Virunga où dans la guerre contre le M23, les opérations militaires organisées conjointement se déroulent jours et nuits. En temps de repos, les éléments FARDC comme ceux des wazalendo quittent le champ de bataille pour s'offrir des navettes dans la ville sans que personne se rassure de combien sont entrés, quand, avec quoi et quand est-ce qu’ils sont retournés.

Dans cet environnement de confusion totale, l’on doute que le contrôle des armes soit possible. Ce qui peut favoriser l’entrée et la circulation des armes dans la ville.  Ne parlant pas seulement des cas des meurtres qui font débat, cette situation est aussi à la base plusieurs cas des viols, tortures et extorsions qui se commettent quotidiennement aux alentours de la ville de Goma.

LISVDHE croit qu'il est impérieux que les autorités militaires à la tête de la ville et de la province prennent des mesures pouvant contraindre les militaires à rester dans leurs positions et, au besoin, descendre en ville sans armes. Elles doivent de sorte que Goma soit une ville sans militaires.

Par la même occasion, comme se fait dans des villes comme Kampala en Ouganda, pour bien s'assurer et assurer la sécurité, LISVDHE réitère sa recommandation de créer des sous postes de police composée de cinq éléments dans chaque surface de cent ou deux cents ménages. Loin de cela, la ville doit penser au placement des caméras de sécurité ou des dispositifs d’alerte automatique sensible à la présence humaine (alarme et lampes de sécurité) dans les zones les plus stratégiques de la ville. Ces derniers devraient être mis en action à une heure dont le conseil de sécurité urbain pourra déterminer. 

Quand cela ne tienne, LISVDHE demande l'ouverture des enquêtes pour chaque cas enregistré, et préférerait que cela ne soit pas classé sans que la vérité ne soit tirée au clair. Dans ce cas, le recours même à la méthode scientifique du forensique (recherche des empreintes des criminels) reste indispensable.

Enfin, LISVDHE demande à l’État congolais à mettre en place une politique claire et plus concrète visant la redistribution des richesses nationales, et allant dans le sens garantir à tous les droits sociaux tel que la création d’emplois, amélioration des salaires des militaires et autres fonctionnaires, payement des allocations de chômages et autres. Ceci contribuerait efficacement à la restauration de la sécurité.

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