Goma: Goma : les déplacés régulièrement attaqués par les éléments wazalendo et FARDC. Est-ce le droit international humanitaire en péril ?

Publié le 4 mars 2024 à 15:28

Lundi 04 mars 2024, un déplacé qui vivait dans le camp des déplacés de Lushagala (Mugunga), juste à l’ouest de la ville de Goma, avait été tué par un élément des forces armées de la République Démocratique du Congo.

Alors que la colère n’était pas finie, souffrant d’avance de la non-assistance, le matin de ce 05 mars 2024, à Goma, un deuxième jeune déplacé de Sake qui était logé dans le site de Rugo-coté CBCA (Lushagala-Mugunga), vers Lac vert, a été abattu par un militaire incontrôlé des Forces Armées de la République Démocratique du Congo à Mugunga. Cette situation a paru comme si les déplacés sont devenus cible des militaires et leurs supplétifs.

Au regard de cette interprétation, cette situation a suscité de la colère dans le chef des jeunes déplacés. Cependant, pour manifester leurs colères, tôt le matin, ils ont bloqué la route Goma-Sake. Une vive tension s’est perceptible à Mugunga en ville de Goma jusqu’à réussir à mettre même la main sur deux militaires. Comme l’autorité de l’État est en état de faiblesse, l’un qui était un des éléments d'une milice d'auto-défense "Wazalendo" a été brûlé vif par cette masse des déplacés en colère. Brûlé vif, sa chair a été mangée par des jeunes en colère qui paraissaient avoir consommé les boissons locales fortement alcoolisées, et communément connue au nom de "Kargasok"

Contacté par les groupes des enquêteurs de la LISVDHE sur place, un des témoins nous a déclaré ce qui suit : « Des militaires non autrement identifiés ont tiré à bout portant sur un déplacé, sa femme était portée disparue, mais elle vient d’être retrouvée ce matin. On est parvenu à attraper deux militaires et pour l’instant, ils sont entre les mains des manifestants qui ont même bloqué la route Goma-Sake, pas de passage donc pour l’instant. Nous demandons aux autorités de s’occuper de nous, sinon avec cette insécurité, nous allons mourir ici ».

"Nous ne demandons qu'une chose, fin des tueries dans les sites déplacés. Nous ne sommes pas des animaux pour nous abattre chaque jour. Un congolais de Goma est le même que celui de Kinshasa" un autre déplacé, a-t-il explosé aux membres de notre mission d'enquêtes.

Il sied encore à préciser qu’il n’y a pas longtemps, que trois autres déplacés du site voisin de Lwashi, toujours à Mugunga, ont été blessés par balles par d’autres éléments militaires après avoir refusé de céder leurs téléphones au cours d’un braquage. Au-delà de tout ça, qu’il plaise de rappeler que les coups de balles retentissent chaque jour dans ces sites situés à l’ouest du chef-lieu du Nord-Kivu, semant panique et inquiétude au sein des déplacés.

Pour d’apaiser ces déplacés et les habitants de la ville de Goma, dimanche dernier, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami s’est rendu dans ces sites pour s’imprégner de la situation. À cette occasion, il avait annoncé que les hommes en uniforme n’étaient plus autorisés à fréquenter les sites de déplacés. Un mot d’ordre qui, face à cet unième incident, paraît sans effet.

 

Rappelons que d’après Monsieur Moise, le président de ce précité site, il accueille plus de 8.000 familles qui ont fui les affrontements du FARDC et alliés contre M23 et ses supplétifs à Sake et à ses alentours. 

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