Rutshuru : AFC-M23 vers une véritable chasse à l'homme. Les jeunes en font ​des cibles.

Publié le 12 juin 2024 à 18:27

Cela fait presque deux semaines que l'Alliance Fleuve Congo (AFC) — M23 de Corneille Nanga devient un cauchemar ​vis-à-vis aux jeunes des zones qu'il contrôle. 

Accusés à tort ou à vrai de faire partie ou d'être en connivence avec des jeunes des groupes armés Wazalendo, jours et nuits, plusieurs jeunes sont illégalement arrêtés et d'autres enlevés par des éléments rebelles de la branche militaire d'Alliance F​leuve Congo (AFC-M23). 

À Rubare, sieurs :

  1. Kakule Nindi (Bisika) habitant de Kaleveryo, 

  2. Kasereka Ndasimwa​ (Sikwaya) Obedi né à ​Rubare le 05/04/1996 

  3. Mumbere Safari Richard né à ​Rubare le 03/08/1990 

  4. Mathieu Matumaini Muhongya dit Mekako ​né à Kyondo le 11/05/1985

  5. Kakule Kabwaro habitant de Kanyatsi, 

  6. Mumbere Syauswa de Kako, 

  7. Kasengele Birusha​, Chef de localité Kako, 

Parmi eux, certains ont été arrêtés le jour et d'autres enlevés la nuit d'hier. À l'issue des informations à la table de LISVDHE, certains seraient détenus au cachot des services de renseignement du M23, et bien attendu chapeautés par le Colonel…

LISVDHE condamne sévèrement la manière dont ces arrestations sont en train d'être exécutées. Elle condamne également tous les enlèvements, les tortures et les détentions illégales faits à l'endroit de civils qui n'ont rien à faire avec la politique. 

Face au commandement en place, et bien attendu composé par des éléments qui lorsqu'ils s'emparaient de cette zone durant les deux dernières rébellions (colonel Innocent Zimulinda, Kipanga Ndayambaje ... tous du CNDP en 2008 et du M23 de 2012) ont été réputés auteurs ou commanditaires des graves crimes, LISVDHE craint que certains de ces personnes détenues soient exécutés si on n'en fait pas suivie.

Pour ce faire, LISVDHE exige la libération pure, simple et sans conditions ces personnes arrêtées sur base des simples soupçons.

LISVDHE regrette que le gouvernement de la République ait retiré les mandats d'arrêt qui avaient été émis en 2013 à l'encontre de ces anciens précités officiers de l'armée. Ces mandats ont été obtenus au prix des vies des militants des droits humains qui se sont sacrifiés jours et nuits pour l'amélioration, la restauration de la paix et le respect des droits humains.

À ces égards, ne voyant pas les raisons pouvant le justifier, LISVDHE croit que cet acte ne peut s'interpréter non seulement comme un soutien à l'impunité, mais aussi comme crachats jetés à la lutte et aux efforts des acteurs de la société civile. 

Quant à l'AFC-M23 ; ne voulant pas apporter notre soutien à au​cune ​philosophie politique, encore moins à un groupe de caractère politique, LISVDHE croit qu'il doit éviter à prendre civils à des cibles. Il doit agir tout en respectant les droits humains et le droit international humanitaire, car l'idéal qu'il a tant chanté n'a rien à faire avec un mouvement qui tue des civils, qui viole les femmes et filles, qui torture et qui pillent les biens des paisibles citoyens. 

 

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