Depuis des années, l’insécurité reste un casse-tête aux autorités provinciales et nationales de la RDC. Celle-ci a rendu la ville touristique invivable. Il ne se passe pas un jour sans que des morts ne soient enregistrés dans différents quartiers de cette ville.
Après la mort de l’enfant du nom d’Irène qui avait été kidnappée et sa dépouille retrouvée jetée dans la rue; hier vendredi 27 septembre 2024, c’était monsieur Edmond Mbarushimana Bahati Mondja, directeur de la radio Maria qui a été tué par des hommes armés qui jusque-là demeurent non identifiés.
De cette mort, des troubles ont commencé le même vendredi soir au quartier Ndosho après que trois hommes armés eurent froidement abattu le précité en pleine rue pendant qu’il était sur le chemin de son domicile. La radio Maria est une chaîne radio de l’Église catholique.
Cette situation remet tout citoyen en doute de son lendemain. Personne ne sait, si elle se réveillait, si elle allait se coucher vivante. Personne ne sait si elle se couchait, si elle se réveillerait vivante ou sans être visitée.
Dans un regard très critique, il peut être aisé de conclure que la faute n’est pas ailleurs. Elle est dans le chef des autorités provinciales et nationales. Ces dernières ont surmilitarisé la ville avec des éléments armés non formés. Tel serait le cas des groupes armés fonctionnant en pseudonyme de Wazalendo. Ces derniers ont été dotés des armes sans aucune identification préalable. Personne ne sait ni le nombre, encore moins leurs origines. Ce qu’on sait seulement d’eux, c’est qu’ils sont des jeunes volontaires que l’État congolais qualifie des réservistes.
La conséquence est qu’ils commettent des bavures et des violations graves des droits humains sur la population de la zone sur laquelle ils sont opérationnels. Ces derniers tuent les civils, torturent des civils, violent les femmes, extorquent argent, téléphones, motos et autres.
Il sied de rappeler que le droit à la vie et non à la torture, traitements cruels, inhumains et dégradants sont des droits absolus. Par la même occasion, il est aussi impératif de rappeler que l’État est soumis à l’obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits humains. Ce qui veut tout simplement dire que l’État à l’obligation de ne pas commettre ou de s’abstenir de commettre des violations des droits de l’homme ; qu’il en a aussi le devoir de protéger le peuple des agissements des tiers acteurs et enfin d’intervenir au cas d’un besoin matériel ressenti dans sa société.
C’est pourquoi, LISVDHE demande aux autorités de retirer tous les militaires de la ville et aller les cantonner à quelques kilomètres des alentours de cette ville. Elle demande également que l’État congolais puisse rendre sa justice vivable et viable juste en nommant des magistrats debout capable d’ouvrir des enquêtes n’importe où et n’importe quel moment.
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