Tôt le matin, des centaines de manifestants ont envahi les abords de la base logistique de la Monusco et ont attaqué le camp de transit de la mission situé hors du centre-ville de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu. Le même mouvement a été observé à Butembo comme à Beni.
Il faut dire que les casques bleus sont accusés par les manifestants de ne pas assurer leur sécurité face aux groupes armés et de ne pas assez défendre les intérêts de la population. Outre, ils sont taxés d'être complice aux groupes armés qu'ils sont censés éradiquer. Au lieu de calmer la tension, sans tarder ces derniers n'ont pas hésité de tirer sur les civils non armés comme si la mission des civils n'était pas leur mission. Ici plusieurs victimes ont été enregistrées. À Goma, juste dans l'est de la RD Congo, au moins cinq personnes ont été tuées, mardi, lors de manifestations contre la mission de l'ONU dans le pays, a rapporté le gouvernement.
"Nous confirmons avoir reçu 28 blessés par balles hier et ce matin, nous venons de recevoir huit blessés par balles. Certains sont dans un état critique. Mais nous n'avons pas encore enregistré de mort chez nous", a déclaré à l'AFP Serge Kilumbiro, chargé de l'administration de l'hôpital CBCA Ndosho.
À Beni, ville située à 350 km au nord de Goma dans le Nord-Kivu, à l'est du pays, les activités étaient paralysées par des manifestants anti-Monusco. Dans plusieurs quartiers, des pneus sont brûlés. Des stations services sont fermées ainsi que les magasins et marchés. Des militaires sont déployés sur la route nationale n° 4 qui conduit vers la base locale de la Monusco dans la ville.
À Butembo, troisième ville et important carrefour commercial du Nord-Kivu, trois membres de la Monusco et sept manifestants ont été tués, au deuxième jour de manifestations anti-Casques bleus, a-t-on appris du chef de la police urbaine.
Le bilan provisoire est de "trois morts parmi les membres de la Monusco, deux Indiens et un Marocain, et un blessé" et du "côté manifestants, sept morts et plusieurs blessés" ont été enregistrés, a déclaré à l'AFP le colonel Paul Ngoma, chef de la police de Butembo.
Il sied de rappeler que les manifestants n'ont pas tout simplement demandé le départ de la MONUSCO. Par colère, ont aussi cassé des vitres, des murs et pillé des ordinateurs, des chaises, des tables et des objets de valeur.
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