Ça fait des années que le M23 sévit sur la population de Rutshuru. Semant terreur et désolation, ces derniers ne rendent justice. La seule méthode pour rendre justice c’est la torture. Celle-ci est utilisée pour faire payer aux gens des dettes civils, pour tirer des aveux et pour exiger aux victimes d’accepter ce qu’on leurs impose. Elle est aussi utilisée pour punir ceux qu’on suppose avoir commis une faute ou qui est allé en dehors de la loi, quand bien même la loi n’y est pas appliquée.
Il faut dire que plusieurs personnes sont mortes de ces agissements barbares. D’autres sont devenues handicapés et conservent des séquelles graves et des traumatismes.
Le dernier cas est celui de Mr. Djimy Fikiri Munguiko, de 29 ans, et habitant de Rubare, quartier Majengo, qui reproché d’avoir chassé un enfant qui faisait paître des caprins dans son champs d’haricots, s’est vu arrêté et copieusement torturé avant d’être jeté au cachot sur ordre du chef de cité établie par le même mouvement. Les éléments du M23 qui sont amis aux parents du gamin, le torturaient pour l’obliger d’admettre qu’il avait mal fait de chasser ce petit et ses chevres de son champs d’haricots, et qu’il doit demander pardon. Quelle injustice?
Signalons que la victime sérieusement blessée, est admis au centre de santé Rubare après qu’il ait payé des frais dits d’amande pour recouvrer sa liberté.
LISVDHE se dit être choquée de cette manière de faire les choses. Ce comportement ne rime à rien avec un mouvement qui veut protéger les droits des citoyens. Cependant, pour se protéger des poursuites judiciaires futures, et surtout pour des faits dont ils n’ont jamais commis, elle demande à leurs responsables de prendre des mesures disciplinaores et des mesures d’encadrement de leurs agents.
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