On dirait que l'assassinat des échangeurs de monnaie est devenu légal dans la ville de de Goma. Chaque fois, on assiste les échangeurs des monnaies être abattus dans cette ville touristique. Au vu et au su des autorités, une dizaine en est perdue leur vie. Et comme si l'état n'existait pas, malgré le droit au recours effectif est un droit pour tous n'a jamais pris corps dans ces affaires. Cela se manifeste par le fait qu'aucune enquête digne de son nom et de son sens n'a été ouverte. Et si même telle serait ouverte, aucune n'est aboutie.
Cette fois-ci, ça a été le tour de M. Murhula Kamerhe dit Shabade. Échangeur de monnaie et habitant de Kiziba 2, notabilité Munanira, quartier Nyabushongo dans la commune de Karisimbi, il a été abattu à la tombée de ce soir 20 janvier 2025 par des hommes armés qui jusque-là ne sont pas identifiés. Avant qui ne soit surpris par ses bourreaux, celui-ci quittait de ses occupations pour vouloir entrer chez lui.
Ayant été atteint par des balles, à la fuite des malfrats, les voisins ont fait le meilleur d'eux pour le dépêcher d'urgence à l'hôpital. Malheureusement, c'est là qu'il a rendu l'âme avant même que la médecine n'intervienne.
LISVDHE condamne sévèrement cet assassinat qui allait du être évité si les autorités en mettaient du sérieux. L’État ayant dans ses charges l’obligation de protéger. Cela veut dire qu'il est lié à l'obligation d'empêcher et de prévenir que les violations des droits humains ne se commettent.
Ainsi, vu son silence vis-à-vis des cas des assassinats répétés des échangeurs de monnaies ainsi que d'autres personnes dans la ville de Goma, LISVDHE condamne également la passivité et l'omission des autorités locales, et surtout celui des autorités ayant à leur tutelle la justice.
LISVDHE considère que ce comportement qui caractérise les autorités congolaises, et bien attendues urbaines de Goma, ne peut s'interpréter à rien d'autre qu'une violation par omission. Pour elle, omettre à son obligation de protéger, n'est autre que la non-protection d'une personne en danger. Fait qui est répréhensible tant par le droit interne que le statut de Rome régissant la Cour Pénale Internationale (CPI).
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