Beni: vingt-trois morts et plusieurs disparues lors l'attaque des terroristes AFD dans le Watalinga

Publié le 13 novembre 2023 à 12:25

C’est entre 21:00 et 23:00 de la nuit du 12 au 13 novembre 2023 que les terroristes ADF ont lancé une attaque sur le village de Kitsanga et ses environs dans la chefferie de Watalinga en territoire de Beni. Le matin de ce 13 novembre 2023, pendant que les fouilles continuent, le bilan est de 23 morts. De ce bilan qui demeure provisoire, s’ajoutent plusieurs autres personnes prises en otage, des maisons d’habitations incendiées et des biens pillés par les mêmes assaillants.

Quant à la présence de l’État, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont intervenus le lendemain, poursuivant ainsi l’ennemi après que le pire fut arrivé. De ces opérations, ces derniers ont annoncé qu'après recherches, ont découvert que ce groupe des terroristes œuvreraient sous le commandement d’un certain Sebangala alias Mzée Mea, que ce jour, ils auraient réussi à neutraliser six d'eux, quand bien même ce bilan informé par l’armée reste jusque-là difficile à prouver. 

Par la même occasion, l’armée a aussi informé avoir réussi à libérer quelques citoyens qui avaient été kidnappés par ces djihadistes. Enfin, l'armée a indiqué qu’elle continuait les opérations de poursuite et de traque de ces terroristes vers la localité de Lamiya.

Pendant ce temps, il sied de signaler que de ces horreurs, les habitants de ce village et ceux d'environs sont en train de se vider quasiment de leurs villages vers des lieux qu'ils jugent plus sécurisés.

Rappelons qu'il n'y a pas plus de dix jours que le même contexte, vingt-six autres personnes venaient d'être sauvagement abattus dans la commune rurale de Oicha et que cela a entrainé des manifestations et des grèves des enseignants.  

Dans le contexte de Beni et de l'Ituri, LISVDHE note l’insuffisance des stratégies de protection des civils dans le chef des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Elle déplore l’absence d’une politique d’anticipation, car ces genres d’actes ne sauraient se multiplier en toute aisance.

Au-delà du droit à la vie qui est fortement menacé, cette situation porte atteinte à plusieurs autres droits. À ce jour, le droit au logement, le droit à l'éducation et le droit à l'alimentation saine sont mis en péril. L'État congolais doit prendre des mesures capables à répondre à son obligation de protéger et de réaliser les droits humains de ses citoyens.

La sécurité et la vie étant des droits humains, l'État congolais doit être sévère aux officiers et commandants complaisants dans les métiers, les missions et taches qui leur sont assignées

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