Rutshuru : la torture, une autre arme de guerre que les rebelles du M23 utilisent.

Les tortures, une voie par laquelle le M23 va à l'extermination des jeunes en territoire de Rutshuru. 

Préoccupée par la situation des droits de l'homme, cela fait plus de deux mois que LISVDHE lance quotidiennement des alertes sur les cas des tortures battant record dans les zones contrôlées par les rebelles du M23. 

Le M23, pour se régler de compte pour des pertes des vies humaines que leur inflige la coalition des groupes armés dite wazalendo; pour se chercher de l'argent au dos des civils, de toutes pièces, ses éléments montent des infractions qui leurs servent d'arrêter des paisibles citoyens.

Cependant, n'ayant pas de tribunal ni d'une prison, pour ces sales objectifs, les personnes accusées sont soumises à des tortures graves et à des traitements cruels, inhumains et dégradants. Le mobile derrière ces arrestations et ces tortures, jusqu'à ce qu'elles s'avouent coupables des faits leurs imputés et qu'ils acceptent de payer les frais en titre des amendes leurs exigées.

De ces agissements purement sauvages, plusieurs s'en aient décédés et d'autres blessés jusqu'à perdre leur mobilité.

1. Le 30 novembre 2023, à Rubare, M. Jackson Habimana, habitant de Rubare, quartier Majengo, et vendeur de la bière locale, a été victime des tortures graves les infligées par des militaires éléments du M23. Sa seule et unique faute est d'avoir revendiqué qu'on lui paye les frais de la commande d'une bière qu'ils venaient de consommer et qu'ils ne voudraient pas payer. Et pour l'obliger à se taire, ces derniers l'ont infligé des coups et des tortures graves pour qu'il cesse de demander son compte. Pour le fait d'avoir demandé qu'on le paye, il faudrait qu'il accepte d'avoir commis une infraction grave à laquelle il doit demander pardon par payer une somme d'argent. Libéré après plusieurs interventions, celui-ci été dépêché à l'hôpital de la place, pour y bénéficier des soins médicaux.
2. Pendant ce temps, le dimanche 03 décembre 2023, Mr. Bienvenue de 25 ans, habitant de Rubare, quartier Majengo, par le phénomène des groupes armés en coalition dite Wazalendo, en raison d'être tout simplement aussi jeune, Mr. a été arrêté sous prétexte d'en être membre. Il a été torturé pour qu'il avoue d'être en possession d'arme à feu. Ayant reçu des coups, des fouets au niveau de ses cotes, pour tenter de sauver la vie, il poursuit des soins médicaux dans l'une des structures sanitaires de la place.
3. De l'autre côté, le samedi 02 décembre 2023, dans le même village, c'est Mr. Benjamin Mihindi qui, reproché de vol simple, pour qu'il avoue d'avoir volé et accepté de payer, les tortures lui ont été infligées jusqu'à ce qu'il ait rendu son âme. Il fait la 4ᵉ personne qui meurt des tortures dans l'espace d'un mois.
4. Et comme cela ne suffisait pas, dans l'autre quartier dit Rubona, Mr. Michel Mosange chef à la tête de ce quartier, a subi le même sort que le premier cas. Il a été soigné à l'hôpital Rubare où il est sorti vendredi 01 décembre 2023.

L'intégrité physique ou mentale étant un droit que quiconque doit respecter tant en temps de paix comme en temps de guerre, LISVDHE déplore les tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants infligés aux civils par les rebelles du M23. Elle en condamne sévèrement. 

Elle rappelle aux chefs rebelles du M23 ainsi qu'à ceux d'autres groupes armés que le droit à la vie et le non à la torture sont des droits absolus, des droits auxquels personne ne peut déroger quelles que soient les circonstances.

Cependant, elle recommande aux responsables de ce mouvement d'identifier les auteurs, de mettre en clair leurs noms et les sanctionner sévèrement pour qu'ils cessent à commettre des bavures à l'endroit des civils. 

Par la même occasion, LISVDHE demande au gouvernement de la République Démocratique du Congo de faire de tout son possible en engageant  une guerre diplomatique et militaire pour libérer au plus vite que possible ce peuple des agissements des terroristes du M23 et d'autres groupes armés.