Goma: une famille sommée d’échanger le leur en otage par une somme d’argent.

Publié le 23 décembre 2023 à 20:11

Le jeudi 21 décembre 2023, à Goma, quartier Katoyi, pendant que Mr. Pululu se rendait au centre de vote, il a été retiré de sa route par des hommes armés qui demeurent jusque inconnus. Actuellement, sa famille est menacée d'envoyer une somme équivalente à quinze milles dollars américains (15000$) à ce numéro +243 975 078 240, numéro à travers lequel ils communique avec la famille de l'otage. 

Les cas de kidnappings sont très récurrents. Les autorités en connaissent mais font sourd-d’oreilles. Femmes, hommes et enfants en quotidiennement victimes. LISVDHE a régulièrement alerté sur cette situation qui date plus de dix ans dans le territoire de Rutshuru, Nyiragongo et dans la ville de Goma.

Pour ceux qui n’en ont pas l’idée, le kidnapping est une forme de commerce humain. Les bandits captivent les humains rencontrés soit à domicile, en route ou au champ. Ils emportent pour aller les garder dans un endroit inconnu. Ici, pour les contraindre à négocier, ils leurs terrorisent et leurs soumettent des tortures graves. Après, ils contactent familles de ces derniers par une lettre ou par appel téléphonique, leur demandant de leurs envoyer une somme d’argent de leurs choix de peur qu'ils soient tués. Ici, le prix dépend de la manière dont eux-mêmes estiment le niveau d’avoir de la famille de l’otage à leurs disposition. D'où le prix est discutable à la manière d’une marchandise. Pour faire pression à la famille à faire de leur maximum pour trouver l'argent, ils leur relayent les images de l'otage en état d'une maltraitance grave. Hormis les tortures, la conséquence, c’est que si la famille n’a pas les moyens, l’otage est tué. Autre, c’est que les familles sont souvent contraintes de prendre des crédits qui après pour s’en acquitter, leurs coûtent les yeux de la tête jusqu’à les obliger de vendre leurs parcelles ou leurs lopins des terres.

La population se demande comment cette situation dégénère pourtant pour collecter les sommes exigées aux familles des otages, les ravisseurs utilisent régulièrement des téléphones dont les numéros sont identifiables. Le gouvernement de la République ainsi que les sociétés de télécommunications sont souvent saisies de cette situation qui porte atteinte au développement et à la quiétude des paisibles citoyens, mais de leurs parts, n’ont jamais pris des mesures justes et claires pouvant empêcher ou ni découdre cette pratique.

LISVDHE condamne ces actes constituant des atteintes et violations des droits humains. Elle condamne également le silence des autorités congolaises vis à vis à cette situation. Pour elle, ce silence n'est autre qu'une violation des droits de l'homme des citoyens par omission.

Eu égard à ce qui précède, reconnaissant que l’Etat reste le seul créancier des droit humains dont la sécurité fait partie, LISVDHE réitère sa recommandation à l’état de soumettre les sociétés de télécommunications à une obligation de donner les détails des numéros liés aux kidnappings dans un délai de quarante-huit heures.

Elle réitère également sa recommandation de mettre en place au sein de la police d’une unité spéciale chargée d’enquête sur les faits faisant états aux enlèvements, kidnappings et disparition forcées. 

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