Une attaque attribuée aux combattants de l’Allied Democratic Forces (ADF) a fait au moins 9 morts et 10 maisons incendiées dans le village Mamiki en localité Bakila-Tenambo, à 3 km de Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. L’attaque a eu lieu la nuit de mardi 03 décembre 2024.
Les agents de la LISVDHE situés dans la région ont constaté que, à l'exception des personnes tuées et des maisons incendiées lors de l'attaque ; une dizaine d'autres personnes demeurent portées disparues et d'autres blessées aux côtés des motos incendiées. Parmi les victimes se retrouverait des enfants, des femmes et hommes majoritairement exécutés à la machette.
Du côté de l'État congolais, les sources sécuritaires contactées, confirment la nouvelle et rassurent que les corps de victimes ont été amenés à la morgue de l’Hôpital général d’Oïcha cette même nuit.
Toutefois, craignant pour leur sécurité, plusieurs habitants se sont déplacés vers Oïcha où une petite accalmie s'observe. Sauf que dans cette matinée, le retour de certains dans leurs ménages est signalé.
Il sied à signaler que ça fait des décennies que la province du Nord-Kivu est secouée par l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. La situation que vit le territoire de Rutshuru, de Masisi, de Beni, de Lubero même de Walikale en est très éloquente. Alors que les l’ADF pillent et tuent à Beni, du côté Rutshuru, Lubero et Masisi, le M23 menace d’étendre sa zone d’opération jusque dans les villes les plus proches, telles que Butembo, Sake et Walikale.
Ce qui frappe, c'est qu'au lieu de résoudre les problèmes, on s'attend jour après jour à des détournements, des sommes pharamineuses de ministère en ministère, d'institution en institution de prise de décision, tandis que la situation demeure instable et des vies humaines perdues sans raison. Les militaires sont mal payés, mal habillés et mal nourris. Les déplacés des guerres meurent de faim, du manque d'eau potable et des soins de santé. Pourtant, les leaders politiques à la tête des différentes institutions de l'État s'enrichissent de plus en plus.
LISVDHE condamne cette attaque dirigée contre des civils. Elle condamne également la légèreté qui caractérise l'État congolais, et surtout dans la gestion du phénomène ADF et autres maux qui détériorent et qui menacent la vie, la quiétude, la paix et l'état sécuritaire du Nord-Kivu. LISVDHE croit que l'amélioration de la situation des droits humains serait une des solutions majeures pour tenter d'apaiser la situation. Plus l'on adopte la politique de gestion par des violations graves des droits humains, plus les frustrations prennent d'ampleur intolérable. Les frustrations ne changent pas l'homme en bien. Par contre, elles le transforment en délinquant qui s'assume.
Ajouter un commentaire
Commentaires